ERVA Festival : encore une édition réussie !
Nous sortons d'une septième édition qui a ravi plus de 10.000 festivaliers. Quelles ont été les nouveautés du festival, cette année ?
Nos nouveautés se sont plutôt trouvées du point de vue organisationnel, notamment sur l'implantation du site. Nous avons doublé la superficie du camping grâce à une passerelle qui traverse la rivière et donne sur un champ, parce que l'année dernière, c'était assez serré. L'an dernier, nous avions ajouté une nouvelle scène, et nous allons toujours plus loin dans l'éclectisme des musiques reggae et dub, pour satisfaire toujours plus les festivaliers.
Vous travaillez avec Billetweb depuis 2016. Qu'est ce que vous a apporté comme comme changement sur la partie configuration de la billetterie ?
Le premier ERVA festival a eu lieu en 2015 et nous n'avions pas de préventes. On est passé par Billetweb dès l'année 2016 et avons instauré les préventes. Billetweb était alors la solution la moins chère. En dehors de nos propres changements techniques, nous avons remarqué les changements de la plateforme. À ERVA, on trouve assez incroyable l'accompagnement apporté par Billetweb, pas seulement pour la pour la configuration de la billetterie. On peut mettre quelqu'un qui est 100 % bénévole à la billetterie, et avec le soutien de Billetweb, il peut paramétrer une billetterie festival sans problème, même avec 5000 personnes par soir.
Quelle a été la réception l'an dernier du public face à l'utilisation du produit cashless, instauré à ERVA en 2022 ?
Au départ, avant de mettre le cashless en place, nous avions une grosse appréhension sur la réception du public, sachant que nous pensions avoir à faire face à un public qui n'aime pas trop dévoiler ses données. On s'est rendu compte rapidement que le public a très bien accepté, en plus de constater la fluidité au niveau des points de vente. Nous n'avons jamais reçu de retours négatifs.
À la base, pourquoi êtes-vous passés au cashless ? Est-ce pour les mêmes raisons que vous gardez cette solution ?
Il y a deux raisons. La première, c'est en termes de logistique le jour du festival. Nous avions au départ un système de carte, un peu comme une carte de fidélité. Les bénévoles devaient poinçonner la carte qui était remplie d'un certain nombre de tampons. C’était un peu trop bricolé pour la taille du festival. Le cashless a donc été une alternative efficace. La deuxième, c'est l'optimisation, car le cashless nous permet de savoir combien on vend. Nous pouvons connaitre les tendances d'achat à la bière près.
Vous avez toujours été impliqués sur la question écologique et faites de nouveaux efforts chaque année. Quelles ont été vos actions sur 2023 ?
Nous avons une responsable en développement durable qui travaille chez Aremax, également en études de sciences de l'environnement. La question du développement durable donc est assez poussée sur ERVA.
Nous développons huit axes d’actions d’éco responsabilité, que nous expliquons en détail sur notre site internet. Cette démarche est progressive et comprend notamment la limitation de la consommation des ressources, le respect du site, une offre alimentaire durable et végétarienne. Nous essayons également de nous approcher au maximum du "Zéro déchet". Nous fournissons également des guides et des chartes aux équipes, mais aussi aux prestataires, aux organisateurs et au public. On est énormément formés au sein de l'association. On a des fresque du climat, des fresques de l’événementiel, mais aussi des formations sur les risques liés au harcèlement sexuel et sexiste. Ces formations sont peut-être notre meilleur point d'amélioration.
Également, on essaie de réduire l'impact des déplacements des festivaliers, l’impact le plus important sur les festivals. Nous avons mis en place des navettes, en fonction des horaires des trains, pour favoriser les transports en commun. C'est un gros défi pour un festival en milieu rural : nous n'avons pas cette habitude là, sachant que la plupart des trajets se font nécessairement en voiture. On a du réfléchir avec les transporteurs locaux pour trouver des solutions pour réaliser une ligne de transports en commun dans une zone où il n’y en a pas.
Vous avez une programmation assez basée sur la musique dub et reggae. Vous avez donc un public assez ciblé. A t-il évolué au long des années ?
Dans les premières années, notre public était principalement local. Il s’est ensuite transformé en public reggae, notre programmation étant exclusivement basée sur le reggae français. En 2022, nous avons ouvert une nouvelle scène dédiée uniquement au dub, qui a attiré un public de toute la France. À savoir que notre communication est spécifiquement axée sur un public jeune, notamment ceux qui ont le Pass culture et le Pass région.
Quand on a organisé le festival la première année, j'avais 17 ans. Le festival était voué à être intergénérationnel, mais avec un focus sur les jeunes. On se rend compte qu’en touchant ces jeunes là, on a de plus en plus de publics différents. Il y a aussi sur le style musical qui progressivement sort du reggae français classique, par exemple avec des artistes comme Hilight Tribe ou Grayssoker. On a un public de musiques underground et électroniques qui rejoint le festival.