Interview : rencontre avec le Théâtre Pixel
Quelle est l’histoire du Théâtre Pixel ?
Le Théâtre Pixel est un tout petit théâtre de poche avec une jauge de 38 places, qui fêtera bientôt ses vingt ans. Anciennement un garage à motos, il a été transformé en théâtre par un acteur, exploité pendant cinq ou six ans, puis revendu deux fois avant d’être racheté par mon associé et moi. Nous n’étions pas issus du milieu du théâtre : je travaillais pour un huissier de justice. On est un peu les « canards boiteux », mais c’était un coup de cœur. Le propriétaire des murs est toujours le constructeur, et nous sommes locataires. C’est l’un des derniers théâtres du 18ème, près de la Porte de Clignancourt, après la fermeture de l’Alambic.
Comment travaillez-vous sur la programmation ?
On lance régulièrement des appels à projets sur les réseaux sociaux et dans des groupes spécialisés. Nous n’avons pas de salarié : tout repose sur des bénévoles, y compris nous, membres du bureau de l’association qui gère le théâtre. Nous sélectionnons nos coups de cœur parmi des créations de jeunes compagnies ou d’auteurs inconnus. Avec 38 places, le théâtre est financièrement attractif pour ces structures. Parfois, on accueille aussi des compagnies établies qui connaissent nos conditions. On programme aussi des œuvres populaires, pour des raisons financières.
J’imagine qu’il faut énormément de temps pour avoir un retour sur investissement.
Nous sommes le plus souvent trois personnes. Gérard, qui s’occupe de la billetterie et notamment de Billetweb, qui est à la retraite; mon associé, ingénieur informaticien, encore en activité, donc n’est pas toujours sur le site, bien qu’il garde un oeil très régulier sur le théâtre. Pour ma part, je m’occupe de toute la technique, de l’administratif et parfois de la billetterie. Il est vrai que j’arrive parfois à midi et repars à plus de 23 heures, avec une vingtaine de jours de vacances par an, au mois d’août.
Comment procédez-vous une fois un projet sélectionné ?
Après avoir étudié le dossier artistique, on rencontre la compagnie pour discuter des conditions financières et de leur projet. Une audition d’environ 15 minutes permet d’évaluer la dynamique des comédiens. Si l’audition est concluante, on fixe des dates et organise répétitions et générale avant la mise en ligne.
Et côté billetterie, quels outils utilisez-vous ?
Avec Billetweb, nous mettons à disposition nos places à tarif plein (18 €) ainsi que les tarifs réduits (10 €), disponibles pour les intermittents ou les moins de 26 ans. Les codes promo chez Billetweb sont très pratiques pour nous, notamment sur les spectacles d’improvisations. Ils permettent des offres comme « 1 billet acheté, 1 offert », qui fonctionnent très bien. L’interface est claire : on a la main sur le système, c’est facile à gérer et nous sommes libres de faire comme on veut.
