Moderniser son stade, ce n’est pas (que) pour les gros clubs

Le stade, ce n’est plus juste “là où on joue”
Aller voir un match, ce n’est plus seulement assister à une rencontre sportive, c’est vivre une expérience complète : animations, confort, services, ambiance, accueil... Tout cela joue sur la fidélité du public. Et c’est aussi ce que regardent les partenaires, les collectivités, les ligues. Si les clubs veulent continuer à grandir (ou simplement se maintenir), il faut faire évoluer leur manière d’accueillir.
Le public a changé. Il veut du pratique, du fun, du connecté. Et les clubs qui l’ont compris attirent plus de monde, plus souvent.
Moderniser, oui mais à son échelle
Quand on dit “moderniser un stade”, on imagine tout de suite des projets à 200 millions, style Stade Vélodrome ou Groupama Stadium. Mais en réalité, beaucoup d’initiatives sont possibles sans exploser des budgets de plus en plus serré :
- Mettre en place une billetterie en ligne (et dire adieu aux feuilles Excel)
- Travailler l’accueil et la signalétique
- Offrir du Wi-Fi, de la vraie sono, des animations simples mais efficaces
- Penser à l’accessibilité (PMR, familles, transports)
- Adopter une démarche écoresponsable (et pas juste pour cocher la case)
Bref, c’est pas (que) une question d’argent, c’est aussi une question de volonté.
Diversifier pour rentabiliser : la carte gagnante
Un stade ou une salle coûte cher, surtout quand elle est vide. Alors pour rentabiliser tout ça, de plus en plus de clubs et de collectivités misent sur la diversification des usages.
Quelques exemples de salles multifonctionnels :
- LDLC Arena (à Lyon) : salle multifonctions, entre basket, concerts et e-sport.
- Futuroscope Arena (à Poitiers) : à la croisée du sport, du spectacle et du tourisme.
- Adidas Arena (à Paris) : pensée dès le départ pour accueillir tout type d’événement.
Moralité : un lieu bien pensé peut servir toute la semaine, pas seulement les jours de match.
Certaines ligues l’exigent déjà : l’exemple du basket
Depuis 2013, la Ligue Nationale de Basket (LNB) remet chaque année des labels clubs. Et là, on ne juge pas que la performance sportive : on regarde aussi l’expérience fan, la qualité des équipements, l’engagement RSE.
Parmi les critères :
- Accueil du public et des VIP
- Ambiance et animations
- Digitalisation (billetterie, affichage, services)
- Équipement de l’enceinte
Autrement dit : si tu veux exister dans ton championnat, il faut aussi penser infrastructure.
Et pour les "petits" clubs ?
Justement, c’est là que ça devient intéressant. Car moderniser son stade, ce n’est pas forcément raser pour reconstruire. C’est repenser l’existant, petit à petit. Mettre en place une billetterie en ligne, créer un espace partenaires bien identifié, repenser l’accueil du public, organiser des animations régulières… Autant d’initiatives accessibles qui peuvent être déployées sans gros travaux.
Et ce sont souvent ces clubs, en région ou dans des divisions inférieures, qui ont le plus à gagner : fidéliser leur public local, renforcer leur lien avec le territoire, attirer des sponsors à taille humaine. Bref, poser les bases d’une vraie dynamique.
En résumé : pas besoin d’être énorme pour penser grand
Moderniser, ce n’est pas forcément construire un stade futuriste. C’est surtout offrir une meilleure expérience, ouvrir de nouvelles sources de revenus, et montrer que ton club bouge.
Et aujourd’hui, c’est plus qu’une option : c’est une condition pour durer.


